Des « crypto bros » aux « crypto baddies », l’addiction des internautes pour la crypto monnaie porte désormais un nom : la cryptosis. Hommes et femmes revendiquent aujourd’hui, sans honte, leur appartenance à la communauté crypto. Un mal qui envahit petit à petit les réseaux sociaux, dévoilant chaque jour une dépendance addictive de certains utilisateurs. Le point sur cette nouvelle folie du siècle.
Le « mâle sigma » ou « crypto bro » est un personage né sur le web en 2022. Cette nouvelle version du mâle « parfait » se présente sous les traits d’un homme qui vous fait savoir, sur son réseau social, que les NFT constituent une nouvelle forme de richesse « must-have ». Ce mâle révolutionnaire appartient à la (désormais) très grande famille masculiniste qui réunit les PUA (pick up artists), les gourous-conférenciers ainsi que les ésotéristes des cercles de fitness de droite.
Une mouvance poussée et propulsée par l’essor récent des crypto monnaies et des NFT, faisant naître un « mâle sigma » encore plus gourmand. Car il ne suffit aujourd’hui plus d’avoir de beaux muscles, de porter de beaux vêtements et d’avoir
l’air frais tous les matins, pour plaire aux femmes. Avoir son propre portefeuille crypto rehausse aussi désormais, d’un cran l’égo du « mâle séducteur » sur le web.
A côté de ces « mâles sigmas » qui se la pètent sur les réseaux sociaux, l’année 2022 a également vu naître une nouvelle forme de femmes. Elles sont font appeler les « crypto baddies », et elles sont (aussi) adeptes des NFT. Preuve que la folie des crypto peut atteindre autant les hommes que les femmes, cette nouvelle forme de communauté crypto est tout simplement le pendant féminin du phénomène des « crypto bros ».
Les « crypto baddies » sont ultra-féministes. Elles prônent la girl power, le hustle et la girl boss attitude. Et par-dessus tout, elles revendiquent aussi leur place dans l’univers du métavers. Une performance que la plupart justifie au travers de citations piquantes comme : « pourquoi tu ne pourrais pas être une maman et une CEO » ou encore « une journée a assez d’heures, tu as juste trop d’excuses ». Des femmes « autonomes » à souhait, qui s’apprêtent même à faire un « show crypto » gigantesque le 8 mars prochain au siège des Nations-Unies.
Si les internautes sont devenus fans de la crypto monnaie et des NFT, c’est en grande partie à cause de l’intérêt qu’y portent également les réseaux sociaux. Quand Facebook vire au Meta sans aucune explication qui tienne, les internautes ne peuvent qu’assimiler cette décision au désir de Mark Zuckerberg d’intégrer la communauté crypto. En témoigne le projet Diem qui a brillé de mille feux avant de s’éteindre. Pas plus tard qu’en décembre 2021, la messagerie instantanée WhatsApp a également testé les échanges directs d’argent en crypto monnaie dans l’application.
De son côté, Twitter vient aussi de rajouter Ethereum à la liste des monnaies numériques autorisées pour le paiement de pourboires via sa plateforme. Les utilisateurs peuvent donc choisir de payer les pourboires en Bitcoins via le Lightning Network, ou en Ethereum via la fonctionnalité de pourboire. Cette nouvelle fonctionnalité étant compatible avec tous les types de portefeuilles, les internautes ne peuvent que s’en réjouir.
Présent dans l’Urban Dictionary depuis 2017, le néologisme anglophone « cryptosis » désigne une maladie bénigne causée par la hype des crypto monnaies. Elle se manifeste essentiellement par une addiction poussée pour la crypto monnaie et les NFT. La personne qui souffre de cryptosis parle constamment de crypto monnaie, lit tout ce qui est écrit à ce sujet, et achète régulièrement des Bitcoins et des Altcoins.
De la fougueuse Girl Boss qui parodie le célèbre titre Hello d’Adele, chantée par Randi Zuckerberg (la grande sœur de Mark Zuckerberg), à la liste de projets liés au Web3 publiée par RandiZ, la crypto baddie de renom sur son Twitter, en passant par tous ces autres individus atypiques qui sont obsédés par les NFT, si ce petit monde de l’univers meta vous intéresse, alors OUI, vous souffrez du syndrome cryptosis.