Le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine prend une toute autre allure sur internet. Jeudi 25 février, après l’annonce du lancement d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine par la Russie, le cours du Bitcoin, des cryptos et de la Bourse se sont effondrés. Les représailles se font ressentir sur plusieurs sites ukrainiens, où les cyber-attaques se multiplient.
Mercredi 23 février encore, 1 Bitcoin s’échangeait contre 34 438 € en milieu de journée, quand soudain, il chute jusqu’à 30 815 € pour se stabiliser à 31 497 €, jeudi 24 février. Mais il n’y a pas que le Bitcoin. L’annonce fait par le président Russe Vladimir Poutine quant au lancement d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine, a également fait plongé la bourse et plusieurs autres cryptos, le même jour.
Au cours des premiers bombardements qui ont notamment eu lieu dans la région de Kiev, la capitale de l’Ukraine, et de Kharkov, la plupart des cryptos ont également souffert. L’Ether a enregistré une perte de 12%, le Dogecoin de 15%, et le
Shiba Inu de 17%. Même les cryptos les plus solides comme Maple n’ont pas pu résister à l’invasion de l’Ukraine, portant le marché à son niveau le plus bas depuis août 2021.
Les représailles du conflit russo-ukrainien se font également ressentir sur le marché boursier. En Europe, l’indice britannique FTSE a perdu 2,82%, le CAC40 dévisse de 4,44%, et le DAX allemand fond de 4,45%. Même le secteur bancaire européen s’est dévalorisé de 6,6%.
De nombreux pays critiquent la décision du président Russe, Vladimir Poutine, de bombarder l’Ukraine. C’est notamment le cas du fondateur de la blockchain Ethereum, Vitalik Buterin, qui s’est exprimé sur son compte Twitter.
« Je suis très en colère contre la décision de Poutine de lancer une guerre et d’abandonner la possibilité d’une solution pacifique au conflit avec l’Ukraine. Il s’agit d’un crime contre les peuples Russe et Ukrainien. J’aimerai souhaiter à tout le monde la sécurité, bien que je sais qu’il n’y en aura pas. Gloire à l’Ukraine ».
Les marchés boursiers et les cryptos ne sont pas les seuls à souffrir de l’invasion russe en Ukraine. La Russie étant le troisième pays producteur de pétrole, et accessoirement la seconde puissance militaire au monde, les représailles vont également se faire ressentir sur le prix des matières premières. Actuellement, et pour la première fois depuis des décennies, le prix du baril de pétrole atteint les 100 $.
Les hostilités russes favorisent également la prolifération des cyber-attaques en Ukraine. Même si la Russie nie toute implication, aucune autre cause ne peut être reliée à l’arrêt soudain de plusieurs infrastructures publiques au pays. Les chercheurs sont d’ailleurs très nombreux à dénoncer l’utilisation de plusieurs logiciels malveillants pour effacer des données enregistrées sur certaines machines.
Depuis jeudi, les sites de plusieurs organismes publics ukrainiens sont ciblés par des cyber-attaques. Cela concerne autant les banques, les Services de sécurité nationaux, le ministère des Affaires étrangères, de l’Intérieur ou encore de la Défense. Ce sont, pour la plupart, des attaques DDoS (déni de service) et Wiper, visant à supprimer complètement l’ensemble des données d’un ordinateur, afin de le mettre hors de service.