Ces derniers mois, Binance semble cumuler les condamnations. Plusieurs pays du monde s’associent pour interdire l’exploitation de la plateforme sur leur territoire. Après le Royaume Uni, le Japon et la Thaïlande, l’Italie rejoint aussi la saga des « anti-Binance ». Une série de répressions qui sera bientôt suivie par deux autres grands pays dont le Canada et les Etats-Unis.
Ces derniers mois, Binance a vécu des coups durs. En juin, le régulateur japonais a pris la décision d’interdire la plateforme sur le sol nippon. Une décision qui a été suivie par son compère britannique, la Financial Conduct Authority (FCA). Dans la foulée, le Royaume-Uni a également suspendu des activités pour les clients de plusieurs banques comme Barclays ou Santander. Plus tard, le mouvement a été rejoint par d’autres pays dont la Thaïlande qui a avancé l’absence de « licence d’exploitation ». Plus récemment encore, le régulateur italien a fait une déclaration publique interdisant la plateforme d’exercer en Italie.
Outre Atlantique, Binance connaît également quelques soucis de Régulation. Au canada, dans la province de l’Ontario, ses services ont également été suspendus pour « contrôle ». De même, la Commodity Futures Trading Commission des Etats-Unis et le ministère de la justice mènent également une enquête sur la plateforme. Ces derniers accusent notamment Binance de non respect des règlementations anti-blanchiment et d’évasion fiscale. De leur côté, certains observateurs avancent que cette remise en question est surtout due au fait que la plateforme ne possède aucun siège social.
Chez Binance, les choses semblent également se compliquer. Sous la pression des régulateurs, le PDG de Binance US, Brian Brooks, a décidé de démissionné de son poste, moins de 3 mois après sa prise de fonction. De son côté, Changpeng Zhao, le fondateur et PDG de l’exchange a également affirmé vouloir abandonner son poste pour occuper des sièges régionaux. L’actuel PDG a même laissé sous-entendre qu’il était temps de nommer un PDG capable de mieux gérer la question règlementaire. Dans tous les cas, il est clair que Binance tente par tous les moyens de s’aligner aux exigences des régulateurs.
Dans ce sens, la plateforme d’échange de cryptomonnaies a décidé d’ores et déjà de suspendre le trading de produits dérivés dans plusieurs pays dont la Pologne, les Pays-Bas, l’Italie ou encore le Hong-Kong. Concrètement, cela annonce la disparition prochaine des actions tokenisées et aussi du trading à effet de levier.
Les récentes analyses indiquent que les derniers événements qui entourent la plateforme Binance ont directement impacté sur le cours du Token BNB. Après une phase plutôt haussière entre janvier et mi-mai, une baisse significative a été observée entre mi-mai et fin-mai. Néanmoins, pendant que le secteur était en pleine correction, le Token BNB a connu une forte stagnation (entre fin mai et fin juillet), avant de retrouver une dynamique haussière à partir du 20 juillet. Au final, BNB serait donc plus sensible aux fluctuations des marchés qu’aux menaces des régulateurs. Par contre, nul ne saurait dire si cette situation va perdurer ou pas.
Et si Binance venait à disparaitre du marché des cryptomonnaies ? Il n’y a pas lieu de s’inquiéter puisqu’il reste encore d’autres alternatives envisageables.